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Histoire et patrimoine

La Bourgogne du Sud détient un riche patrimoine roman. La ville de Charnay offre un patrimoine préservé, restauré et mis en valeur. Ses hameaux, châteaux, lavoirs et fontaines sont autant de lieux à découvrir.

Le patrimoine religieux

Église romane située en plein cœur de l’ancien bourg, cet édifice s’est enrichi de plusieurs remaniements au fil des siècles.

Un premier lieu de culte est attesté en l’an 968, voué à Saint Pierre. Ce n’est qu’au XVIe siècle qu’on lui donne le vocable d’église Sainte-Madeleine. Elle deviendra par la suite une des sept églises “cathédrantes” du diocèse de Mâcon. Au début du XVIIe siècle, deux chapelles latérales viennent compléter l’édifice.

Au XIXe siècle, de nouveaux remaniements voient le jour : en 1837, la toiture du clocher est refaite en tuiles vernissées. L’année suivante, on ajoute une nouvelle chapelle à l’édifice, puis une dernière en 1864.

En 1852, la nef est agrandie par la construction d’une avant-nef à étage formant tribune, réalisée par l’architecte Berthier. L’année 1991 sera marquée par la réalisation du tympan de l’église, sculpté par messieurs Griot père et fils. Inspiré de ceux du Moyen-Age, il représente saint Pierre, Marie-Madeleine et le Christ en majesté.

Lors de la seconde Guerre Mondiale, une seconde église s’érige Grande rue de la Coupée, afin d’accueillir des fidèles toujours plus nombreux dans un quartier en pleine expansion.

En 1944 débute alors la construction de l’édifice. Financée par les deniers de l’abbé Antoine Ferret, l’église est bâtie sur un terrain offert par la famille Mommessin, riches négociants en vin. Les plans seront ceux de l’architecte Abel Pinchard.

En 1949, des vitraux sont commandés, pour l’ouverture nord, à Jacques le Chevalier, maître verrier. Les dessins sont signés Madame Manziat-Mauriange. Enlevés en 1970, ce sont désormais les vitraux exécutés par messieurs Bertrand père et fils qui occupent les trois faces de l’église.

Les lavoirs et les moulins

Le lavoir des Proux, avec son impluvium central, est couvert par un toit à quatre versants qui laisse uniquement visible la surface de l'eau, s'inspirant ainsi de l'architecture des villas romaines où l'atrium recueillait les eaux de pluie par le compluvium.

Il est soutenu par huit pilastres et quatre colonnes formant une double colonnade, tandis que l'eau provient d'une fontaine à la qualité exceptionnelle et des précipitations.

Un brise-jet en pierre régule le débit du débordement, et l'eau s'échappe par un caniveau aménagé dans le trottoir. Avec son agencement unique, le lavoir des Proux est considéré comme l'un des plus magnifiques de Saône-et-Loire.

Implanté au centre du hameau, ce lavoir doté d'un impluvium central remonte probablement au début du XIXe siècle. En très mauvais état, il est reconstruit en 1837, puis reçoit une nouvelle toiture en 1850 grâce à l'intervention de l'architecte Arcelin, visant à protéger les lavandières des intempéries saisonnières. Restauré vingt ans plus tard, il est approvisionné en eau par une pompe datant de l'époque napoléonienne, rappelant les travaux d'urbanisme entrepris à Mâcon par Ducharne.

Une fontaine, utilisant une source pour approvisionner le lavoir voisin, est ornée d'une couronne de lauriers en bas-relief. Ce motif symbolique de l'Empire Napoléonien, datant du XIXe siècle, évoque l'époque de construction du lavoir.

Ce petit lavoir à piliers monolithes, également appelé lavoir Marmantoux, est surmonté d'une charpente en bâtière. Le bassin, alimenté par la fontaine Marmantoux, est situé un peu à l'écart, où les lavandières peuvent se confier tout en étant accessible aux charrettes.

En 1845, le hameau était trop petit pour l'utilisation du lavoir du Voisinet. Il se développe alors. En 1859, l'édifice est couvert pour protéger les laveuses qui ne travaillent pas aux champs pendant les jours de pluie. Les travaux sont dirigés par l'architecte M. Arcelin. Le lavoir sera réparé en 1909 et complètement restauré en 1963 pour renforcer l'ouvrage qui offre alors encore de nombreux services au quartier.

Le lavoir est réalisé en 1875 par l'architecte Alexandre Mottin de La Falconnière. En 1901, il est couvert, mais la toiture est vraisemblablement détruite dans les années 1960 à cause du chantier de l'autoroute A6.

Les pierres du lavoir ont été laissées à l'abandon après que les eaux aient tari. En 1995, l'édifice est rénové et réaménagé en fontaine au cœur de la Coupée à la suite des aménagements de la place Abbé Antoine Ferret.

Également appelé lavoir des Giroux, cet édifice est construit selon le même principe que d'autres lavoirs communaux : un bassin rectangulaire en pierre de taille recueille directement l'eau de pluie. En 1858, l'architecte Arcelin a ajouté un toit à la commune. Deux ans après, le bassin a été reconstruit selon les plans de Fontaine Gard.

En 1899, la commune est contrainte de démolir partiellement le lavoir en raison d'un problème de captage d'eau, la source se trouvant juste en dessous.

Cette fontaine est à l'origine du lavoir public de Fontaine Gard, qui a été démoli en 1960 et n'était presque plus utilisée. La couronne de laurier, sculptée en bas-relief, date de la construction du lavoir et de sa fontaine aux années 1840.

Cette fontaine est à l'origine du lavoir public de Fontaine Gard, qui a été démoli en 1960 et n'était presque plus utilisée. La couronne de laurier, sculptée en bas-relief, date de la construction du lavoir et de sa fontaine aux années 1840.

Stephanus, riche seigneur mâconnais du XIe siècle, donna le moulin de Balme le 22 février 1023 à l'abbaye de Cluny ; le blé et la farine étant des biens précieux souvent contrôlés par les autorités qui détenaient le pouvoir.

Nous avons ensuite retrouvé la trace du moulin au XIXe siècle, vers 1866. Le meunier Ramet l'agrandit en 1880, à l'époque, la Petite Grosne se dirigeait vers le bâtiment pour actionner une roue à aubes. Une machine à vapeur sera ajoutée à la roue plus tard pour la faire tourner en cas de trop basses eaux.

Le moulin ne semble plus fonctionner après la Grande Guerre. Après avoir été abandonnée, il tombe progressivement en ruine. La famille Ramet a toujours été propriétaire jusqu'à sa vente à Jacques Tourny en 1976. Ce dernier a restauré l'intégralité des bâtiments de ferme en 1840.

Ce moulin est représenté dans un plan terrier datant de 1456. Selon les sources du XIXe siècle, il abritait une huilerie. L'édifice était la propriété de la famille Lacrouze qui, peu après 1900, y a installé une distillerie nommée Maison de vins du moulin du Pont. Une turbine actionnée par l’eau y garantit déjà l’autonomie électrique. Le moulin est ensuite vendu à la famille Trénel en 1920, devenue Maison de vins Auvigue.

Les Châteaux

Bâti en 1324, le château, qui joue un rôle défensif, tire vraisemblablement son nom d’une chapelle qui se tenait là au Xe siècle.

L’existence de seigneurs de Saint-Léger portant le nom de leur terre est attestée au début du XIVe siècle. Depuis cette époque, de nombreux propriétaires se sont succédés dont Jean Siraudin en 1595, célèbre pour ses brigandages et qui accroît considérablement le domaine. La famille Ratton possèdera également le château aux XVIIIe et XIXe siècles. Aujourd’hui, il reste une propriété privée.

Une chapelle est connue comme lieu de pèlerinage.

Fief fort ancien datant du Moyen-Age, on mentionne en 1369 un Pierre Verneuil, capitaine châtelain de Mâcon. Le château dans son ensemble remonte au XVe siècle et était composé d’un corps de logis principal, avec deux ailes en retour. Seul le corps principal flanqué de deux tours rondes de défense percées de meurtrières subsiste. En 1440, le noble Antoine de Vergisson est seigneur de Verneuil, tandis qu’au siècle suivant, le fief appartient à la famille Cheminant, originaire de Bresse.

Il a été, dit-on, habité en 1567 par l’Amiral de Coligny; c’est de là qu’il se rendit à Mâcon accompagné de 100 hommes et fit assassiner les abbés de Saint-Pierre. En octobre de la même année, les protestants de Mâcon se rendent à Charnay, où ils démolissent l’église, enlevèrent les cloches et les portèrent au château de Verneuil, qui leur servait de refuge.

En 1626, le château de Verneuil appartient à la famille Garnier qui cède le domaine en 1712 à Claude Bernard de Chatenay, écuyer, conseiller du roi. En 1719, il appartenait à la célèbre actrice de l’opéra de Paris, Journel, qui fut très courtisée et y donna des fêtes somptueuses; puis en 1789 à la famille d’Ozenay.

A noter également une petite chapelle datant probablement du XVIIIe siècle, période durant laquelle le château a subi de nombreux remaniements.

En 1804, Antoine-François Mottin acquiert le domaine des héritiers de Philibert-Eléonore Barthelot d’Ozenay cependant, entre 1850 et 1895, le domaine passe entre plusieurs mains et se morcelle. En 1892, trois propriétaires sont cités : messieurs David, Giroux et le baron Du Teil du Havelt. Vers 1929, l’évêché de Saône-et-Loire devient propriétaire du château dans lequel il héberge les enfants des colonies de vacances à la période estivale. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château reçoit le centre d’accueil de la Croix Rouge. Revendu en 1957 à Eugène Chevalier, propriétaire du Clos des Tournons, le château sert alors de réserve de vieillissement des vins mousseux selon la “méthode champenoise”.

Le château s’appela d’abord La Tour de Charnay, puis La Tour du Mouton, lorsque Georges et Claude du Mouton (1471) en furent seigneurs, et enfin la Tour de Langes lorsque Jean du Mouton devint seigneur de Langes. L’édifice consistait autrefois en une tour ronde imposante. De ce premier château, il ne subsiste qu’un colombier, situé dans les dépendances.

Le château actuel de La Tour de l’Ange, situé à l’emplacement du château médiéval, est une construction datée du XVIIIe siècle et inspirée de l’architecture italienne. Il est la propriété de la famille de Roujoux depuis le XIXe siècle. Le baron de Roujoux fut préfet de Saône-et-Loire de 1802 à 1814. La famille s’est illustrée plus tard avec Guillaume et André de Roujoux, qui ont joué un rôle prépondérant dans la Résistance.

Ce château date du début du XIXe siècle. Il comporte un corps de bâtiment central flanqué de deux pavillons carrés et entouré d’un parc décoré de statues à l’antique. Un cartulaire signale l’existence d’une chapelle Saint-Quentin à cet endroit. Depuis 1994, l’ensemble est la propriété d’une association, les amis de Médialogue-La Chevanière, qui accueille une vingtaine de personnes adultes handicapées.

Le château est construit vers 1855 par M. Ange Henri Vitallis. Ses descendants habiteront la propriété jusqu’en 1907. Se succèderont ensuite la famille Delfau de Belfort, Hervé de Canisy, Jean Charmont. Un incendie survenu en 1973 détruit la toiture et les combles du château et supprime ainsi un étage à l’édifice. En 1975, le château est vendu à la famille Calvagrac qui en restera propriétaire jusqu’en 2004.

Il a été construit sur le périmètre de l’ancien domaine de l’abbaye Saint-Pierre de Mâcon limité par neuf bornes portant les clés, attributs du Saint Patron. On appelle également la propriété château Lutaud.

Composé d’un corps de bâtiment et de deux ailes, le château a appartenu à la famille Gérards puis aux Gonnard-Chartron.

Lieux de patrimoine

Témoin d’une riche histoire, le Domaine est aujourd’hui un parc paysagé de 17 hectares. Ouvert à la promenade et lieu de nombreuses manifestations estivales d’ ampleur, il continue d’être entretenu et restauré depuis son acquisition par la ville en 1996.

À l’origine grange de la seigneurie de la Bâtie, un premier château est érigé sous Aimé de Rymon (1573-1645), procureur du roi qui semble avoir été le premier propriétaire des lieux. Seigneur cultivé et ami de l’homme d’esprit et poète Pierre Tamisier, il fait bâtir la très belle porte du Couchant dont le fronton porte l’inscription latine « Campus grynoeus Musis et Appoloni Sacer » (Champgrenon, temple des muses et d’Apollon). Une inscription qui place la propriété sous l’égide des arts et de la culture. De cette époque date également le pavillon d’entrée du Domaine restauré en 1997. 

La propriété passe ensuite par alliance à la famille de Rambuteau pour devenir au début du XIXe siècle un domaine très en vue, estimé et visité par l’élite locale dont la famille de Lamartine. La personnalité du Comte de Rambuteau (1781-1869), chambellan de Napoléon 1er, préfet de la Seine, rayonne sur Champgrenon. Un nouveau château tourné vers l’orient, un parc paysagé réalisé par Jean-Marie Morel, créateur de nombreux parcs et jardins nationaux, le Domaine s’enrichit encore d’une glacière et d’une orangerie tout en conservant sa vocation agricole.

En 1997, il est acquis par la ville de Charnay-lès-Mâcon qui engage dès lors des travaux de restauration du patrimoine existant (porte du couchant, glacière, pavillon d’entrée, bâtiments de ferme, puits …). Le Domaine est également le lieu de nombreuses manifestations estivales, il sera équipé d’un théâtre de verdure puis d’une scène de plein air. La ville propose par ailleurs aux vignerons charnaysiens d’en exploiter la partie sommitale. 

Depuis juillet 2008, les anciens bâtiments de ferme du Domaine accueillent l’ancienne « huilerie mécanique Mazoyer ». Les visiteurs peuvent y découvrir les mécanismes restaurés ainsi que le savoir-faire de ce métier aujourd’hui disparu sur la commune.

La Bâtie ou Bastie est un nom qui désignait une construction nouvelle à l’époque féodale.

Le domaine apparaît comme une seigneurie laïque au XVe siècle. Le château de la Bâtie et les fermes attenantes appartiendront successivement à trois grandes familles de notables : les Busseul, les Véré puis les Vauban avant que la famille de Rambuteau n’acquière le domaine et ne le rende dépendant de celui de Champgrenon en 1785.

On le reconnaît depuis comme une propriété agricole, souvent désignée comme « ferme de la Bâtie ».

Parmi les bâtiments qui constituent la Bâtie, le château, ou « ancienne maison », situé à l’ouest, garde les traces d’une habitation seigneuriale sans doute d’époque médiévale. Il est avant tout un bâtiment défensif, entouré de fossés. Des contreforts et des meurtrières sont encore visibles. Parmi les dépendances, il faut citer l’ancien temple protestant.

C’est en 1974 que la commune fait l’acquisition d’une partie des terrains et bâtiments de la ferme de La Bâtie ainsi que de la salle du Vieux Temple. Les locaux de la ferme accueillent depuis 2006 l’Ecole Municipale de Musique.

Edifié en 1618 au lieu-dit La Petite Coupée sur un terrain vendu par le seigneur de la Bâtie, ce temple accueillait les protestants de la ville de Mâcon et de certains villages voisins comme Davayé, Solutré, Bussières et Pierreclos.

Fermé en 1685 suite à la révocation de l’édit de Nantes, il est racheté par le seigneur de Busseuil et devient une dépendance agricole du fief de La Bâtie, situé à proximité. Vers 1872, la majorité de l’édifice est détruite lors d’un incendie.

Un nouveau bâtiment à vocation agricole est alors reconstruit au même endroit et peut-être avec certains éléments architecturaux du lieu de culte initial. La commune en fait l’acquisition en 1973 puis le rénove en 1987 pour lui conférer une nouvelle vocation : l’accueil d’animations et de manifestations culturelles.

Ce petit bâtiment rectangulaire forme une construction indépendante des autres habitations par crainte des incendies. L’édifice se compose d’une puissante souche de cheminée sur le pignon duquel est accolée l’abside basse du four proprement dit.

En 1858, le conseil municipal évoquait déjà la construction d’un four à pain au hameau des Giroux mais le projet n’aboutit pas faute de moyens. C’est à la suite d’une pétition des habitants du quartier, en février 1896, qu’on vote finalement la construction d’un four dans ce hameau. Plusieurs autres hameaux de Charnay possédaient déjà leur four à pain.

Le pain était l’aliment de base de la population. A partir du XIXe siècle, les constructions de fours se multiplient. L’architecte choisi est Monsieur Gatinet, le montant des travaux s’élève alors à 1099 francs. C’est l’entrepreneur Antoine Tête qui fut choisi pour réaliser les travaux.

Le four à pain est resté en activité jusque dans les années 1950 concurrencé par la venue de boulangeries dans le Mâconnais. On peut encore lire sur l’un des murs des inscriptions manuscrites, traces d’une leçon à apprendre pour l’école du lendemain. Les fours étaient d’usage collectif, plusieurs familles partageaient son entretien et s’occupaient de la mise en chauffe. En septembre 2002, la commune fait restaurer le bâtiment. Le four, en état de marche, revit à l’occasion des Journées du Patrimoine.

Illustres charnaysiens

Claude Brosse était négociant en vins au château de Salornay. Il épousa Jeanne Barbet en 1690 dont il aura cinq enfants. Son domaine charnaysien comprenait entre autre la propriété de la Massonne datée du XVIIIe siècle avec ses belles caves voûtées.

Une légende raconte qu’il conçut un jour le projet d’aller à Paris chercher un débouché à sa récolte de vin. Une fois arrivé à la cour du roi Louis XIV, il réussit à se faire présenter au roi qui goûta son vin et le trouva fort bon, conférant ainsi au vigneron une renommée sans faille auprès des courtisans. Depuis lors, notre Charnaysien se mit à vendre le produit de ses vignobles à Paris. Après ce voyage, il fut nommé officier du roi et vit sa fortune s’accroître en transportant du vin de Mâcon à Paris. Claude Brosse fut inhumé dans la chapelle de « Vernus » ou Verneuil, à l’église Sainte-Madeleine.

Si le comte de Rambuteau était charnaysien, habitant principalement au Domaine de Champgrenon et y faisant venir des architectes paysagistes célèbres comme Curten l’Ainé ou Jean-Marie Morel, il fut également un grand homme politique sur le plan national.

Chambellan de Napoléon 1er, député de Saône-et-Loire de 1819 à 1833, préfet de la Seine (1833), conseiller d’Etat et pair de France (1835), il travailla également dans les domaines de l’architecture et de « l’urbanisme ». Passionné d’horticulture et des questions agricoles, Rambuteau a marqué son temps par l’aménagement des rues parisiennes et l’intégration d’espaces verts dans la capitale. Il a notamment été l’introducteur de l’arbre dans la rue et a généralisé l’éclairage au gaz dans la ville de Paris. Il est enfin à l’origine de la restauration de nombreux monuments de la capitale.

C’est au Moulin du Pont, peu après 1900, que vient résider la famille de Marius Lacrouze propriétaire d’une distillerie à vapeur. Passionné de mécanique dès son plus jeune âge, Marius ne rêve que d’aviation. Un jour, avec l’aide de ses amis, il réussit à s’envoler d’un grand pré, près du moulin.

Mais c’est à Ambérieu que Marius apprend à voler à l’école de pilotage, et de 1910 à 1914, il crée et participe à de nombreux meetings aériens. Cet intrépide bourguignon devait en effet très rapidement se faire connaître dans le monde de l’aéronautique. Il a à son actif, plusieurs traversées de la Méditerranée

Arrive la guerre 14-18 et le jeune Lacrouze, adjudant-aviateur, réalise des essais d’appareils nouveaux pour le compte de Louis Blériot

Le 28 novembre 1917, on lui fait essayer un moteur puissant sur une carcasse trop frêle. L’appareil se disloque en plein vol. Marius Lacrouze repose au cimetière de Charnay, à côté de son frère Claudius, également victime de la première guerre mondiale.

Né le 14 février 1882, ordonné prêtre le 2 juillet 1910, l’abbé Ferret fut curé de Charnay de 1925 à 1954, puis curé de Chatenay-sous-Dun où il est mort le 31 mai 1962. Il fut notamment, dès 1913, un pionnier du scoutisme en Saône-et-Loire et fut également un précurseur dans le domaine du cinéma par la mise en place, au bénéfice des communes rurales, d’un cinéma inter paroissial et ambulant.

Conscient des nouveaux besoins du quartier de la Coupée, il lance dès 1930 un journal paroissial dont le titre « Trait d’Union » est symbolique de sa volonté d’unir les hameaux anciens au quartier plus urbanisé de la Coupée. Cette année-là, il achète un immeuble au 83 de la rue de la Coupée qui fera office de chapelle provisoire puis à partir de 1944 de maison paroissiale. Le projet de construire une véritable église à la Coupée voit le jour pendant la seconde guerre mondiale. Financée en partie par la vente des vignes familiales de l’abbé Ferret, l’église du Sacré-Cœur sera inaugurée en juillet 1945.

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